Project Krysalis : the Dome

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Nous y voilà. Vous entrez maintenant dans la zone de tous les possibles. N’essayez pas d’éteindre votre téléviseur… car c’est un jeu de plateau ! 🙂

Résumons : vous devez avoir lu notre note d’intention et une introduction au monde de Krysalis. Cette semaine, je vous ai finalement parlé d’ALTA, firme européenne aux longs tentacules, qui collabore étroitement avec l’armée américaine depuis une quarantaine d’années.

Dans le cadre du Projet Constellation, les USA prévoient d’envoyer des hommes sur Mars aux alentours de 2030, pour une durée d’environ deux ans. Bien sûr, ALTA est leur premier interlocuteur lorsqu’il s’agit de technologies nouvelles et exotiques et de simulations impliquant psychologie, sociologie et hiérarchie militaire. Car, après avoir lancé des simulations plus où moins longues de vie en isolement dans des conditions difficiles, les USA veulent tenter le grand saut et ordonnent en secret une simulation « complète » de la mission martienne à venir : c’est à dire isoler un « équipage » de 12 personnes dans un dôme (en réalité, une vaste installation qui serait déployée à partir de deux modules dont les sites d’atterrissage seraient très proches), et ce pendant une durée de deux ans et quatre mois. L’expérience doit rester secrète : la Chine ne doit pas avoir vent des détails de la mission, elle qui cherche à concurrencer les USA sur le terrain de la conquête spatiale…

Ainsi, c’est au coeur de la Zone 51, dans le Nevada, que 12 hommes et femmes, civils et militaires, vont cohabiter pendant près de deux ans : ils vont d’abord simuler le voyage de quatre mois (la technologie de propulsion ionique étant sensiblement plus avancée dans le monde de Krysalis), puis déployer toute la structure qui doit abriter notamment la serre et des laboratoires. Bien qu’ils travaillent avec le véritable matériel, la simulation est faite en conservant une certaine marge : notamment, de nombreuses tenues différentes ont été embarquées afin d’être testées, et les habitants du dôme disposent du matériel nécessaire pour les améliorer si besoin. Car le but n’est pas simplement de maintenir ces douze personnes à l’écart du monde, mais d’orchestrer une répétition générale de la mission martienne, et de corriger tous les détails qui doivent l’être.

Par exemple, l’intelligence artificielle, Charity, est calibrée au fur et à mesure et « apprend » durant la simulation – plutôt que durant le voyage réel ! Pour vous donner une idée du niveau de technologie, Charity est une intelligence artificielle limitée, du type de celle qu’on rencontre dans le film Sunshine par exemple, et qui a très peu d’importance dans l’histoire. Par contre, pour ALTA, le développement de cette IA est un contrat juteux… comme à peu près tout ce qui se déroule dans le dôme.

Car l’armée et ALTA tiennent à ce que les membres du projet Krysalis aient du pain sur la planche, afin de simuler les conditions de travail de la véritable mission (on ne fait pas que s’amuser dans l’espace). Et pourquoi ne pas en profiter pour travailler sur quelques projets secrets, voire dont l’éthique discutable aurait des répercussions ? Ainsi, les scientifiques du dôme (soit la quasi-totalité des civils) travaillent à des projets aux applications multiples (à la fois dans la mission martienne et sur Terre) et aux bénéfices certains : des robots-chirurgiens intelligents, l’IA, un projet « d’Internet interplanétaire », l’élaboration d’armes nouvelles ( ! ), le travail sur les cellules-souches ou encore la création de drones ultra-performants.  La présence de trois militaires parmi l’équipage a deux objectifs : premièrement, refléter la réalité (les pilotes étant généralement issus de l’armée de l’air), deuxièmement élaborer une forme de structure hiérarchique entre eux et les civils, afin de faire régner l’ordre et de dissiper les tensions. Cet aspect est surveillé de très près par le psychologue de l’équipe. Un autre personnage a le rôle de « maître du jeu » : en plus de surveiller les installations, il doit s’assurer que la simulation suit son cours et que personne ne sort « de son rôle ».

Ainsi, le projet Krysalis – qui tire son nom du dôme principal en forme de cocon –  est à la fois une simulation de pointe et un nid de contrats tous plus juteux les uns que les autres.

Afin de simuler la vie sur Mars, le Dôme est placé au centre d’une zone désertique d’un rayon d’une trentaine de kilomètres ; au-delà s’étend le QG, situé dans un ancien bâtiment militaire. Celui-ci étant censé se trouver sur Terre, les communications entre lui et le Dôme subissent un décalage de 20 minutes. Chaque mois (sauf urgence), le membre de l’équipe qui a le statut de « maître du jeu » entre en communication directe avec le QG (sans décalage) et fait part de l’avancée de la simulation, des problèmes rencontrés et de la suite des opérations (par exemple, des incidents à simuler)… Mais avant de vous en dire plus, il me faut vous présenter ces douze personnages !

GRLC

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Here we are. Right now, you should have gone through my poor english and already read the forenote, the world of Krysalis and the article about ALTA, the european company collaborating with the US Army.

Following the Constellation project, USA wants to bring man back on the Moon, and then head straight to Mars. We’re in 2019, and ALTA is running many experiences for US Air Force, NASA and US Army ; one of them is the biggest and longest life-on-Mars simulation, entitled « project Krysalis ».  12 people live in a Dome (in fact, a giant structure deployed from two modules), during two years and four months. The project must be kept secret : China is currently financing its own Mars program – the same situation already occured in the 60’s with Russia and the race for the Moon.

In order to keep the Krysalis project secret, it all takes place in Area 51, in Nevada : the team (6 men, 6 women, military and civilians) simulate the trip to Mars during four months (staying in one module), and then deploy the Dome and its greenhouse. The simulation has been designed to serve as a « rehearsal » for the real trip : the whole installation and its equipment can be customized, modified, if the team feels it productivity can be increased.

For example, the artificial intelligence system that runs the Dome, Charity (also know as Pandora), « learn » during the simulation, so it will be fully efficient during the real trip (to give you an idea of the technologic level, Charity is a limited artificial intelligence, like the one you can see in Sunshine, by Danny Boyle).

There is other examples of projects, some of them not having anything to do with space travel. Because of the top secret ranking of the project, ALTA and the US Army decided to give the team work to keep them busy, from surgeon robots to experimental weapons. Each team member is assigned to a project by the gamemaster, the only team member to have regular contacts with the outside world and ALTA.

In order to simulate life on Mars, the Dome is set in the centre of a 30 kilometers desert zone ; beyond are the headquarters, in an old military installation. Communications between the Dome and the headquarters are delayed 20 minutes, in order to simulate Earth-Mars distance. Each month, the gamemaster communicate directly with ALTA, reporting all incidents/results/observations… Until the day no one answer…

GRLC

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